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dimanche 8 septembre 2024

Venezuela : le rival de Maduro se réfugie en Espagne


 Edmundo Gonzalez Urrutia, le leader de l'opposition vénézuélienne qui conteste le résultat de l'élection présidentielle d'il y a un mois, a quitté le pays. Poursuivi par la justice du Venezuela, il se verra attribuer un statut de réfugié politique par l'Espagne.

Nouvel épisode dans l'élection présidentielle vénézuélienne. L'ancien candidat de l'opposition, Edmundo Gonzalez Urrutia, a quitté son pays pour rejoindre l'Espagne un peu plus d'un mois après le résultat contesté de ce vote qui a officiellement confirmé Nicolas Maduro à son poste pour un troisième mandat.

« Edmundo Gonzalez a décollé de Caracas en direction de l'Espagne à bord d'un avion de l'armée de l'air espagnole », a indiqué sur X le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares, précisant que Madrid répondait à une demande de l'ex-candidat. L'opposant, âgé de 75 ans, a pu quitter le pays puisqu'il s'est vu délivrer un sauf-conduit par les autorités vénézuéliennes « dans l'intérêt de la paix et de la tranquillité politique », ont-elles indiqué. L'Espagne, de son côté, accordera « naturellement » l'asile politique au candidat de l'opposition au Venezuela, selon le gouvernement.

Mandat d'arrêt

La tension ne faisait que monter dans le pays en proie à une grave crise depuis le 28 juillet, date de l'élection. Pour l'opposition vénézuélienne, ce scrutin s'est soldé par une victoire éclatante d'Edmundo Gonzalez. Les amis de ce dernier ont même publié en ligne des décomptes de voix qui, selon eux, montrent qu'il l'a emporté.

Des manifestations avaient éclaté à l'annonce des résultats et avaient été durement réprimées par la police vénézuélienne, se soldant par plusieurs dizaines de morts . Dans la foulée, le camp Maduro avait accusé l'opposition d'avoir fomenté ces violences.

Ces derniers jours, le président, au pouvoir depuis 2013, est allé plus loin. Le ministère public a lancé un mandat d'arrêt à l'encontre d'Edmundo Gonzalez Urrutia en lien avec la publication en ligne des résultats, l'accusant notamment d'usurpation de fonctions, de falsification de documents publics et d'association de malfaiteurs.

La fuite de l'opposant s'imposait donc. Il était d'ailleurs réfugié depuis quelques jours dans l'ambassade d'Espagne à Caracas, après avoir refusé trois fois de se rendre aux convocations de la justice vénézuélienne.

L'Argentine en ligne de mire

Sur le plan international, la crise couve aussi. Si la Bolivie, la Chine, Cuba, l'Iran, le Nicaragua et la Russie ont salué la victoire de Nicolas Maduro, l'Union européenne continue de demander la publication des procès-verbaux, au même titre que le Mexique, le Brésil et la Colombie . Et les Etats-Unis, de même que cinq Etats latino-américains dont l'Argentine, l'Equateur et l'Uruguay, ont reconnu la victoire de l'opposition.

Le président argentin Javier Milei ne mâche pas ses mots contre la dictature chaviste en place au Venezuela. Les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues et, en fin de semaine, les forces de police vénézuéliennes ont pris position autour de la résidence de l'ambassade d'Argentine, gérée et gardée par le Brésil depuis début août. Six responsables de l'opposition y sont réfugiés depuis mars pour échapper à leur arrestation, après l'interdiction faite à la députée Maria Corina Machado de se présenter à l'élection de juillet.

Le Brésil, qui se pose en médiateur dans cette crise, a toutefois réagi en déclarant qu'il « continuera à défendre les intérêts argentins jusqu'à ce que le

gouvernement argentin nomme un autre Etat acceptable par le gouvernement vénézuélien pour exercer ces fonctions ». Maria Corina Machado, qui vit dans la clandestinité, a exigé sur X des sauf-conduits pour ces personnes de l'opposition, jugeant « absurdes » les « accusations présumées » contre les six cadres de l'opposition, insistant sur « les conventions internationales sur l'asile diplomatique et l'immunité des missions diplomatiques »

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