Une délégation du géant russe du nucléaire Rosatom a entamé le 6 août une visite de quatre jours au Burkina Faso pour évaluer un projet de construction d’une centrale avec le gouvernement de ce pays peu électrifié. En octobre 2023, à Moscou, les gouvernements burkinabè et russe avaient signé un accord pour la construction d’une centrale nucléaire.
« Nous allons tout faire pour exécuter le plus rapidement possible les travaux d’installation de la centrale nucléaire », a déclaré Alexander Renev, ingénieur en chef de Rosatom, sans préciser de date. Le lieu de l’installation de la centrale, « en tenant compte de la sécurité » dans ce pays miné par les violences djihadistes, devrait être évoqué au cours du séjour de la délégation, qui s’achève vendredi, a ajouté M. Renev.
A la fin de 2020, seuls 22,5 % des Burkinabés (67,4 % en zone urbaine, 5,3 % en milieu rural) avaient accès à l’électricité, selon la Banque africaine de développement. « Nous voulons, à travers la solution nucléaire, résoudre une bonne fois pour toutes et dans la durée le déficit énergétique que connaît le Burkina », a déclaré Yacouba Zabré Gouba. Le Burkina Faso importe une grande partie de son électricité de la Côte d’Ivoire et du Ghana, pays voisins, et en produit une autre partie localement, principalement par énergie hydroélectrique et solaire.
Le continent africain ne compte pour l’heure qu’une seule centrale nucléaire, en Afrique du Sud.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire