Début août, le dirigeant socialiste avait lui-même saisi la haute instance pour faire valider sa victoire lors de la présidentielle du 28 juillet.
«Votre décision ne fera qu’aggraver la crise»
Mais du côté de l’opposition, le message est clair : «Tout arrêt éventuel de la Chambre électorale [du Tribunal suprême de justice] qui pourrait valider la fraude électorale que l’on veut imposer serait nul et non avenu», assurait un texte diffusé sur les réseaux sociaux mercredi 21 août par la cheffe de file de l’opposition, Maria Corina Machado. «Les magistrats» de la Cour suprême «violeraient les droits inaliénables des électeurs et engageraient leur responsabilité pénale, civile et administrative», ajoutait la lettre ouverte, approuvée par la coalition Plataforma Unitaria Democratica (PUD), qui regroupe les principaux partis d’opposition.
Ce jeudi matin, Edmundo Gonzalez Urrutia a réitéré sa position. «Messieurs du TSJ : aucune décision ne remplacera la souveraineté populaire. Le pays et le monde connaissent votre partialité et, par conséquent, votre incapacité à résoudre le conflit ; votre décision ne fera qu’aggraver la crise», a déclaré le candidat de l’opposition sur les réseaux sociaux, appelant Nicolás Maduro à permettre une «transition politique» dans la paix.
Selon l’opposition, qui a publié sur Internet des copies des procès-verbaux obtenus grâce à ses scrutateurs, son candidat a remporté le scrutin avec plus de 60 % des voix. Le pouvoir, lui, rejette la validité de ces documents. L’annonce de la réélection de Nicolás Maduro pour un troisième mandat a provoqué des manifestations spontanées, qui ont été brutalement réprimées. Elles ont fait 27 morts, selon un nouveau bilan jeudi des autorités. En outre, 192 personnes ont été blessées et 2 400 arrêtées.
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